Naadei Lyonnais avait refusé «environ 12 fois» de participer à «Occupation double», dubitative devant ce genre de concept.
Elle a cédé l’an dernier. Elle a adoré son expérience. Et la voilà qui prend à son tour les commandes d’une téléréalité amoureuse, «L’île de l’amour», à laquelle elle compte insuffler beaucoup d’humour.
«Je trouve tellement que ç’a été une belle leçon pour moi, qui suis partie avec plein de préjugés, a admis la principale intéressée, en rencontre de presse mardi matin. Je n’ai pas honte de le dire. Dans ma famille, on ne consomme pas beaucoup de télé, et j’ai été élevée dans cet esprit qu’il y a peut-être des choses plus productives à faire de notre temps. Finalement, j’ai tellement changé d’idée! C’était bien bon pour moi, de partir avec cette image et de me rendre compte que j’avais tort!»
Touche-à-tout
On ignore si des couples durables se formeront à «L’île de l’amour» cet automne, mais chose certaine, un grand coup de foudre risque de se produire entre les téléspectateurs et Naadei Lyonnais. Spontanée, vive et rigolote, la nouvelle recrue de TVA brise les stéréotypes voulant que certains candidats de téléréalités investissent plus d’énergie dans leur bronzage que dans leurs neurones.
Diplômée en business management à l’Université McGill, mannequin, comédienne, auteure-compositrice-interprète (elle a collaboré avec Imposs, Win Butler, Dead Obies, assuré la première partie d’une tournée de Wyclef Jean en Afrique et en Europe et s’est produite en solo à SXSW et Osheaga), Naadei a travaillé dans une agence de marketing, été reporter et animatrice pour la plateforme Vice – où elle a traité toutes sortes de sujets – et coanimé l’excellent documentaire «Voleurs d’identité», présenté à Télé-Québec l’automne dernier.
«Je suis une personne qui aime essayer plein de choses, et ça me rend la tâche très difficile quand vient le temps de définir qui je suis. J’ai fait tous les "jobs" qui existent au monde», a précisé la native d’Abitibi-Témiscamingue.
À 35 ans, notre touche-à-tout ne sait pas encore ce qu’elle fera quand elle sera grande. «C’est l’enfer, combien je n’ai pas de plans! Ça stresse mes parents à mort! (rires)» Rêve-t-elle d’une carrière à long terme à l’écran? Peut-être que oui. Ou pas. On la prend même par surprise en lui demandant si elle espère que «L’île de l’amour» se poursuivra au-delà d’une saison.
Du mystère...
Une grande aura de mystère flotte encore autour de cette «Île de l’amour» qu’on visitera pour la première fois le dimanche 12 septembre, avec une diffusion simultanée à 21 h, à TVA, TVA+ et Évasion.
Le coup d’envoi sera alors donné aux quatre quotidiennes hebdomadaires, qui seront relayées sur une ou des plateforme(s) à confirmer. Chaque semaine, une émission récapitulative permettra de nous mettre au parfum des rebondissements qu’on aurait pu manquer.
Mehdi Bousaidan agira comme narrateur, en commentant l’action en voix hors champ, avec un immense sourire en coin. Le format original britannique de «L’île de l’amour», «Love Island», est né en 2015 et a été, depuis, adapté dans 18 pays à travers le monde.
Des âmes esseulées, hommes et femmes, aux personnalités variées, y fricotent dans un décor paradisiaque, dans le but de trouver l’amour. Dès le départ, les candidats doivent créer des couples en fonction de leur seule attirance physique... mais bien des retournements se dresseront bien sûr en travers de leur chemin en cours de saison.
Les participants s’envoleront le 1er septembre vers leur luxueuse villa de Los Cabos, au Mexique, sur la péninsule de Basse-Californie.
Combien seront-ils sur leur île? Motus et bouche cousue. De nouveaux célibataires débarqueront à l’occasion dans le jeu pour mettre un peu de piquant. À quelle fréquence? Silence radio. Le public aura son mot à dire sur le développement des relations, par le biais d’une application mobile. Comment ça fonctionnera? Il faudra patienter encore un peu pour le savoir.
on moqueur
Grand adepte de téléréalités, surtout culinaires, Mehdi Bousaidan se réjouit pour sa part d’avoir l’occasion, à titre de narrateur, de faire à grande échelle ce qu’il fait déjà devant sa télévision, dans le confort de son foyer : badiner gentiment.
«Je vais m’amuser, rire des situations qu’on verra là-bas, donner une couleur différente, avec un ton très moqueur. Je suis là pour dire tout haut ce que les gens pensent tout bas», explique l’humoriste et comédien.